LA NAISSANCE
L’association a été créée en 1995 sous l’impulsion de Yann, enfant 3éme génération de la famille Le Nestour « in Cézon », artiste, fils de Patrick et de Eva, conducteur d’un bateau amphibie mais surtout d’une DS noire dont beaucoup de personnes de Landéda se souviennent.
Yann habite Paris et rêve comme son père de faire de Cézon un lieu culturel. Il adhère très vite au réseau REMPART et emmène dans ses bagages ses amis artistes de l’association Sepia.
Premiers chantiers bénévoles de restauration, premières expositions, premiers spectacles. Cézon revit pendant quelques années. Mais il n’est pas aisé de pérenniser un tel projet en habitant loin du pays des abers et peu à peu l’enthousiasme s’essouffle, laissant derrière de belles archives et de beaux souvenirs néanmoins.
L’île Cézon retombera dans son silence au début années 2000 sauf le temps de quelques visites guidées.
LA RENAISSANCE
En 2015, l’association Cézon sort d’un long sommeil avec cette fois une équipe « locale ». C’est nous. Yann signera en notre faveur un bail emphytéotique qui nous garantit d’être « à la barre du navire » jusqu’en 2036.
Les premiers mois de 2015-2016 ont été un un « bouillonnement de culture » dans lequel tous les imaginaires ont pu prendre place. Ce sont nos premières rencontres avec les artistes de la Coopérative artistique 109.
12 mars 2016 sur FR3 : 19h-20h – reportage de Ivan Frohberg
Puis au fil des mois, nous avons choisi une ligne claire pour notre projet : nous le mènerions dans un esprit de partage, de respect du site et de sa nature, loin de toute tentation d’entre-soi. Cézon serait un lieu ouvert à tous.
L’île et son fort constituent un patrimoine culturel, historique, naturel universel, un « bien commun », un héritage qui nous a été légué et que nous voulons transmettre aux générations futures. Ce bien commun est un trait d’union entre le passé et l’avenir. Nous voulons investir pleinement notre histoire contemporaine, en plein conscience. Et nous ne saurions prétendre sauvegarder le patrimoine si c’est pour détruire nos ressources vitales.
Faire de Cézon, ce lieu de mémoire, sentinelle de l’Aber Wrac’h, un lieu vivant d’échanges et de créations, inscrit dans notre époque, dans le respect de son histoire, de sa singularité maritime. Que l’ile Fort Cézon, hier «place forte» pour refouler l’adversaire, soit maintenant une place forte ouverte pour accueillir la biodiversité culturelle, naturelle, nos belles différences. Tel est notre crédo.
Depuis 2015, nous avons découvert l’île dans toutes ses dimensions, approfondi sa connaissance. Nous avons entrepris une démarche de sauvegarde, appris les gestes de la restauration, mis au jour et consolidé les édifices. Une vie collective s’est installée où chacun puisse exercer sa responsabilité. Nous avons créé une dynamique de création artistique et culturelle avec l’aide d’une compagnie d’artistes. Des milliers de visiteurs sont venus.
NOUVELLE PAGE
En 2020, nous ouvrons une nouvelle grande page de notre histoire et de celle du fort. Un permis de construire va nous permettre de recouvrir de toits les casernes qui étaient à nu depuis plus d’un siècle. Cézon va retrouver sa silhouette d’antan.
En 2020 également, l’île va changer de propriétaire. Nous continuons notre chemin. Le Conservatoire du littoral va reprendre le flambeau tenu par la famille Le Nestour. Nul doute que ce changement nous ouvrira de nouvelles et belles perspectives.